Des cris. Des bruits d'armes. Encore des cris. Quelques explosions. Soudain plus rien. La porte s'ouvrit, il ne prit pas la peine de la refermer entièrement, il avait fini ce qu'il avait à faire. Mais elle avait tout entendu. Il dévala les escaliers son sac sur le dos pendant qu'une voiture l'attendait. La présente aperçu le fuyard, peut-être l'avait-il aussi remarqué néanmoins il ne daigna pas s'arrêter. Elle saisit cette opportunité pour assouvir sa curiosité grandissante, chaque marche gravie la rapprochait un peu plus du dénouement, son cœur accélérait au rythme de ses foulées à l'idée de découvrir ce qu'il se cachait derrière la porte. Elle se doutait de l'enfer dans lequel elle s’apprêtait à pénétrer. Les émotions se mêlaient tandis qu'elle poussa de main morte la porte. Le propylée franchi, centimètre par centimètre, le cauchemar se dévoilait. Des corps inanimés, au moindre pas inattentif elle risquait de briser leurs membres parfois déjà détachés, des vêtements tâchés et surtout, oui surtout, cette odeur pestilentielle. Devant cette vision d'horreur, elle imaginait la suite, ces corps familiers classés un par un dans des casiers, un numéro au pied ainsi que leur provenance. Les habits souillés jetés dans une corbeille. Le plus dur serait sans doute de se débarrasser de ces effluves nauséabondes. Crac. Ce simple son la tira de ses pensées et sans qu'elle n'y prête attention, il avait amorcé son ascension vers la salle. Tap-tap. Il s'avançait désormais en direction de la porte. Tap-tap. Le voyou était de retour sur le lieu du crime alors qu'elle eut le temps de se dissimuler dans l'ombre de la porte. Le gredin fouillait les étagères à la recherche d'une chose, au moment où il trouva ce qu'il avait oublié dans la précipitation, elle se montra et lui saisit le poignet, impossible pour lui de se défaire de l'étreinte. Bien que c'était elle qui avait prit l'initiative, elle ne pu s'empêcher de lâcher un hurlement effroyable :
- Reste là ! Avant de sortir, range ta chambre, c'est le bordel et aère un peu, ça sent le fauve !